Forum tennis

Alexis a écrit : ↑

ven. 19 juin 2020 22:30

Je regarde quelques minutes de séville barça, et je vois les gradins vides (normal), mais j'entends une ambiance de stade plein, c'est quoi cette arnaque encore ? ils diffusent du son sur enceintes ?

fed4ever a écrit : ↑

sam. 20 juin 2020 09:25

Et tu viendras nous casser les couilles après une victoire de Nadal dans des conditions similaires

dantaface a écrit : ↑

dim. 21 juin 2020 11:04

pourquoi vous likez ce message de merde aribey et alexis

fed4ever a écrit : ↑

dim. 21 juin 2020 11:19

dantaface a écrit : ↑

dim. 21 juin 2020 16:24

https://www.lequipe.fr/Football/Article ... es/1145312
quelqu un est abonne et peut copier l article ici svp

dantaface a écrit : ↑

dim. 21 juin 2020 16:24

https://www.lequipe.fr/Football/Article ... es/1145312
quelqu un est abonne et peut copier l article ici svp

Fafane666 a écrit : ↑

dim. 21 juin 2020 18:20

dantaface a écrit : ↑

dim. 21 juin 2020 16:24

https://www.lequipe.fr/Football/Article ... es/1145312
quelqu un est abonne et peut copier l article ici svp

Spoiler

Show

Winston Churchill a retrouvé la liberté. Jeudi, on a retiré la caisse métallique qui entravait sa statue, dont le regard peut de nouveau toiser le Parlement de Westminster. Le 6 juin, comme d'autres monuments londoniens, elle avait été prise à partie par des manifestants en marge de la marche de soutien à « Black Lives Matter » (BLM) et l'infamante inscription « was a racist » (était un raciste) avait été peinte sous son nom barré à la peinture noire.

Le samedi 13 juin, les forces de l'ordre londoniennes étaient sur le qui-vive. Alors qu'une nouvelle manifestation antiraciste était programmée (BLM avait pourtant demandé à ses sympathisants d'éviter le centre de la capitale), elles avaient découvert sur les réseaux sociaux l'appel à la mobilisation de ses adhérents lancé par la Democratic Football Lads Alliance (DFLA), bien décidée à protéger de nouvelles déprédations Sir Winston et le Cénotaphe (le Mémorial de la Première Guerre mondiale) de Whitehall, à un jet de caillou de là. La semaine précédente, des fans de West Ham avaient déjà attaqué des militants de BLM.

La DFLA regroupe des supporters de nombreux clubs
La police britannique a finalement bien contenu les « Lads », contraints à noyer sous la bière leur soif d'en découdre avec les manifestants. Mais les images ont fait le tour du royaume et réveillé le spectre du hooliganisme. « Avec la suspension du Championnat (qui n'a repris que mercredi dernier) et la fermeture des stades, on ne doit pas baisser notre garde et permettre au racisme de revenir dans le football par la porte de derrière », a notamment alerté Unmesh Desai, un travailliste qui siège à la London Assembly (l'autorité du Grand Londres) et au conseil d'administration de la West Ham United Foundation, le club de l'Est de la capitale, sa circonscription.

La DFLA, née en 2018 après une scission au sein de la FLA (Football Lads Alliance, elle-même créée en juin 2017 comme une réponse à la vague de terrorisme qui avait secoué le Royaume-Uni), rassemble des supporters issus de presque tous les clubs de Grande-Bretagne et avait été tenue sur les fonts baptismaux par Stephen Yaxley-Lennon, alias Tommy Robinson, ancien leader de l'English Defence League (*). Lequel est encore venu à son soutien, la semaine dernière, en accusant la police de mollesse envers les militants de BLM.

(*) Le but affiché de ce mouvement est de combattre « l'islamisation » du Royaume-Uni
« La plupart des clubs ont répondu »
Unmesh Desai, qui a par ailleurs fermement condamné la dégradation des statues, a lancé le mouvement « London Football Clubs Against Hate » (les clubs londoniens contre la haine) et écrit à chacun des grands clubs de la capitale. « Il faut prendre ça au sérieux, insiste-t-il au téléphone. La plupart des clubs ont répondu, Chelsea le premier, c'est très positif. Beaucoup supportent le mouvement BLM. La prochaine étape, c'est de travailler avec eux pour améliorer la vigilance et surveiller ce qui se trame sur les réseaux sociaux. Ils sont attentifs à ce que leurs logos ne soient pas associés à ce type de mouvement... » Il y a un mois, l'entraîneur des U18 de West Ham avait participé à une marche de la DFLA. Il a été suspendu.

« Il est difficile pour eux de s'exprimer dans les stades »
Le sociologue Mark Doidge a beaucoup travaillé sur les supporters de football en Europe et les ultras en particulier.

Proviennent-ils majoritairement d'un milieu particulier, identifié ?
En gros, les deux groupes (FLA et DFLA) peuvent être définis comme issus de la classe ouvrière et sont principalement blancs (un petit nombre de membres non-blancs sont exhibés comme la preuve de leur programme supposément antiraciste). Il est important de noter qu'ils s'appellent "lads" entre eux. Le terme évoque l'image précise d'un jeune de sexe masculin et insouciant. Beaucoup des adhérents font partie ou sont des anciens des forces armées. Dans leurs conversations apparaissent souvent les notions de nationalisme, de défense de la nation et de combat contre l'extrémisme. Mais comme dans tout mouvement social organisé sur les réseaux sociaux, les membres peuvent être liés à plusieurs organisations.

Ont-ils des liens étroits avec des mouvements politiques comme l'English Defence League ?
Politiquement, ils n'apparaissent pas proches des mouvements d'extrême droite mais les populations et les centres d'intérêt sont les mêmes. L'English Defence League recrute des supporters et des hooligans à travers sa rhétorique nationaliste et anti-islam. La DFLA poste sur Facebook le même genre de messages que Britain First, qui recrute parmi les militaires et les vétérans. Certains membres sont apolitiques mais d'autres ciblent notamment Sadiq Khan, le maire de Londres, qu'ils présentent comme un membre de la Cinquième colonne, un infiltré chargé de saper notre culture. Cela rejoint l'idée, importée des États-Unis à travers Trump et qui a grandi avec le Brexit, d'une guerre contre une culture extérieure.

Ces deux mouvements recrutent-ils leurs adhérents dans tous les clubs ou dessinent-ils un paysage politique du foot anglais ?
Ils utilisent le football et l'image des "football lads" pour attirer et mobiliser des gens mais ils ne sont liés à aucun club en particulier. C'est aussi pour cela qu'il est difficile pour eux de s'exprimer dans les stades, surtout maintenant, avec le système des places assises. Ils se mobilisent surtout à travers Facebook ou localement, grâce à des réseaux d'amitiés. » G. S.