
L'auvergne

On rigole mais Moreau n'aurait vraiment pas été loin d'une victoire sur le Tour de France en 2007 s'il y avait eu le passeport bio à l'époque.
Il y a quelques années Moreau avait révélé qu'il était clean sur le TdF 2007 (sous-entendu pas de transfusions sanguines, pour le reste c'est à sa discrétion) et qu'il savait très bien ce qui allait lui arrivait sur le TdF connaissant les pratiques en vigueur dans les équipes étrangères.
Il tient son niveau dans les Alpes, celui du mois de juin où il avait été énorme, et est dans la lutte au podium/victoire finale à la sortie du premier massif parce que personne ne croit vraiment en Rasmussen qui a obtenu son avance en anticipant la bagarre des favoris et qui devra encore se farcir plus de 100 km chrono.
Lors de l'étape de Montpellier, Astana fait tout péter dans le vent, Moreau, ayant chuté en cours d'étape, pas super bien placé est impuissant et n'a déjà plus les jambes des Alpes pour réagir au plus vite, ses coéquipiers sont bien trop esseulés et il perd plus de 3'.
Tout le monde à l'époque parlait d'un manque de vigilance mais c'est aussi surtout physiquement que le leader des AG2R a péché ce jour là, les efforts alpins étaient encore dans les jambes.
Lors du final de cette même étape, Vino, en galère dans les Alpes après une genou recousu, se permet même de sortir.
2 jours plus tard, CLM d'Albi, Moreau est terrassé, il n'avance plus, beaucoup diront que sa chute et des douleurs à la hanche expliquaient cette soudaine chute de performances, mais c'est qu'il avait tout donné dans les Alpes en vérité.
Pendant ce temps, Astana plaçait 3 coureurs dans les 4 premiers.
Il y avait déjà eu une première vague de transfusions avant la dernière étape des Alpes lors de la première journée de repos, on voyait déjà Moreau reculer quelque peu dans la hiérarchie dans le Galibier comme ses adversaires venaient de refaire les niveaux.
Et ensuite une autre avant le CLM. Là, Moreau était incapable de lutter.
Les Pyrénées 2007, le passage de massif le plus sale de ces 15 dernières années.
D'ailleurs, aucun Français dans les 25 premiers du général, du jamais vu à l'époque où les équipes françaises jouaient le jeu. C'était injouable pour un coureur non transfusé.
Si on regarde le top20 de ces étapes de montagne, on a que des mecs qui se sont fait prendre pour dopage et puis on a trois exceptions : Juan Mauricio Soler de la Barloworld (bon...), et des mecs pour qui on se demande comment ils ont pu résister à la tentation étant passés par bon nombre d'équipes louches Carlos Sastre (Once, CSC) et Cadel Evans (formé à la Mapei-Telekom). Mais cela ne saurait être un critère décisif vu qu'on a bien Marco Pinotti (le Moncoutié italien) et Nicolas Fritsch (qui nous a assuré ici avoir toujours été propre surtout chez Saunier Duval car son niveau en attestait) qui étaient entouré à 80% de chaudières chez Saunier-Duval.
Tous les résultats de la dernière semaine étaient intégralement liés au nombre de poches qu'il restait aux coureurs.
C'est Landis qui racontait que le jour du chrono du Creusot la veille de l'arrivée à Paris en 2006, Pereiro lui avait glissé qu'il avait utilisé toutes ses poches et lui disait à demi-mot "bravo pour ta victoire, compte pas sur moi aujourd'hui je ne suis plus une menace", Landis savait avant de s'élancer qu'il avait gagné le TdF car lui avait pu faire une recharge.
Cette révélation de la part de Landis disculpait presque Pereiro de sa présumée implication dans l'affaire Puerto (un temps lié au nom de code Urco) car si Pereiro avait eu recours à des transfusions sur le TdF2006, il ne pouvait être client de Fuentes dont toutes les poches avaient été saisies en mai 2006.
Je crois que c'est Rasmussen qui, pour le TdF 2005, déclarait qu'il aurait pu l'emporter cette année là s'il avait eu le programme et l'organisation de 2007 car il avait manqué de sang.
Voilà à quoi se résumait les 3e semaine du TdF entre 2000 et 2011.
Au passage, c'est paradoxalement grâce à un chrono de 40 bornes que Moreau a pu remporter une épreuve WT.
Et c'est ce qu'il faudrait à Bardet d'ailleurs.
S'il n'y avait pas eu le long chrono sur le Dauphiné 2007, Moreau n'aurait pas eu toute la marge qu'il a pu avoir sur le Ventoux après avoir perdu près de 3 min la veille sur le chrono et ainsi pouvoir totalement se relancer pour la victoire finale.
Là, avec des chronos de 25km, Bardet ne perd pas suffisamment de temps pour qu'on lui laisse prendre du champ et ne tente pas de loin sachant qu'il est encore en lice pour un top5.
Comme révélé par les journalistes dans l'opération Aderlass, le corps humain est utilisé pour stocker le surplus de sang pendant les voyages en avion, de manière similaire à ce qui se pratique pour les passeurs de drogue qui se fourrent de la cocaïne dans le rectum.
On peut parfaitement imaginer que si Adam Miettes et son frère (les noms ont été volontairement modifiés pour préserver l'anonymat des personnes visés) sont des donneurs-receveurs compatibles, l'un est utilisé comme réservoir sanguin pour l'autre.
Ainsi, Adam Miettes pourrait puiser quelques dizaines de décilitres de sang chez son frère chaque matin et les lui restituer chaque soir. Et on alterne de course de course comme ça, pas de jaloux.
Alachimique (son nouveau surnom sur les réseauxRoger_un_muscadet a écrit : ↑ven. 29 mars 2019 16:08Tu mets qui comme vainqueur de L-B-L vu qu'après la roche, ce sera descente et du plat jusqu'à l'arrivée ?
C'est jamais de la grosse montagne le Tour du Pays-Basque, les montées sont courtes et pentues.
C'est un peu vache, le mec progresse tous les ans depuis son passage pro , pas grand chose à voir avec des nazes qui se mettent à gagner d'un seul coup les plus grandes courses.Paco15 a écrit : ↑mar. 9 avr. 2019 19:05Alachimique (son nouveau surnom sur les réseauxRoger_un_muscadet a écrit : ↑ven. 29 mars 2019 16:08Tu mets qui comme vainqueur de L-B-L vu qu'après la roche, ce sera descente et du plat jusqu'à l'arrivée ?)
Ah merde j'ai rien vu.
Enric Mas le leader sur le Tour, son premier, ce sera le favori pour le maillot blanc sur le papier.
Oui mais faudra être patient pour lé général, la première vraie étape de haute montagne le vendredi 24, 13 jours après le départ.