«Félicitations Novak pour cette sixième année terminée No 1 mondial. C’est tellement difficile de rester au top. Maximum respect pour cette performance», félicite l’Américain, lequel ne semble jamais très touché à l’idée de partager ou de céder ses records. Novak Djokovic admet alors «l’implication totale, les efforts d’organisation énorme sur le court et dans ta vie en général», que cela suppose. «Je comprends parfaitement Pete lorsqu’il dit avoir mal dormi, mal mangé, vécu avec des maux d’estomac ou en tensions avec ceux qui l’entouraient. Avec le stress, l’excitation, cette espèce de tornade permanente, il arrive même d’être détestable avec soi-même. Bref, Pete, tenir six ans de suite tout en haut, je ne sais pas comment tu as fait.»
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À vrai dire, Pete Sampras ne sait peut-être pas lui-même comment il a tenu le coup. Surtout lors de ce fameux automne 1998 où il enchaîna sept tournois en sept semaines sur sol européen (Bâle, Vienne, Lyon, Stuttgart, Bercy, Stockholm et le Masters à Hanovre). Un supplice pour lui. «J’avais une petite chance de battre le record, de devenir le premier à finir six saisons de suite No 1 mondial. Alors quand j’ai gagné à Vienne, je me suis dit: s’il faut enchaîner encore quelques semaines, accroche-toi. Je n’y ai pris aucun plaisir mais j’ai réussi et ce fut un immense soulagement. Par contre, je crois que je l’ai payé par la suite, probablement durant une ou deux saisons. Cette séquence m’a complètement vidé émotionnellement. Mais quand je regarde en arrière, ces six années de suite terminées au sommet sont sans doute mon plus grand exploit.»